Longtemps désignée « agriculture intensive », l’agriculture conventionnelle est née en Europe après la première guerre mondiale.
Son objectif était de répondre aux problématiques de l’époque en terme de main d’œuvre (perdue lors de la guerre).
Par la suite, avec le développement de modèles alternatifs de production agricole, et l’augmentation de cette production par rapport à celle du modèle « intensif », le modèle prend peu à peu son titre définitif.
Une problématique post guerre
En plus de pallier au manque de ressources humaines, l’agriculture conventionnelle s’appuyait sur de nouvelles découvertes :
- Domaine
de la mécanisation;
- Domaine de la chimie.
Plusieurs exemples :
- L’azote, qui sert actuellement comme engrais était utilisé pour faire des bombes. Il a été analysé par la suite que la végétation, à l’endroit des cratères de bombes, était plus abondante;
- Le gaz moutarde, qui a servi à produire les 1ers insecticide, a vu le jour dans les tranchées de la 1ère guerre mondiale;
- Le glyphosate actuellement présent dans les herbicides a servi lors de la guerre du Vietnam pour « éclaircir » la végétation et débusquer les adversaires;
- Le pétrole et les moteurs à explosion des chars d’assaut, ont permis de développer l’utilisation des tracteurs, pour effectuer des travaux nécessitant de la puissance…
A partir de ces avancées, l’agriculture conventionnelle s’est développée et démocratisée. L’objectif était de développer une méthode de production agricole efficace et régulière, nécessitant peu de main d’œuvre.
L’élevage conventionnel
En parallèle, l’élevage conventionnel se développe également durant le 20ème siècle. Il est porté par l’évolution de la médecine et ses avancées (notamment les antibiotiques). Il s’appuie également sur l’augmentation de la production oléagineuse permise par les nouvelles méthodes de production.
De ce fait, il est devenu plus aisé de nourrir les bêtes, et les effectifs des élevages ont, en conséquence, décollé de manière importante. Aujourd’hui encore, la majorité de la production céréalière est destinée à la nutrition animale. Cette optimisation a permis de réduire significativement le prix de la viande, initialement un produit de luxe.
Les avancées du conventionnel
Surfaces d’exploitation toujours plus grandes, pour moins de main d’œuvre : Cela a contribué à l’exode rural et à l’essor de l’industrie ;
Le confort est devenu à la portée de tous ;
Le volume de travail a diminué grâce à la mécanisation ;
Les activités de divertissement ont quant à elles augmenté proportionnellement.
Artificialisation des cultures par des produits chimiques : Quel que soit le climat, les engrais simulent des apports nutritifs, les insecticides et fongicides aseptisent les milieux.
L’agriculture conventionnelle a permis de démocratiser la consommation de viande et des produits laitiers.
Les inconvénients d’un système industriel
- Le prix à payer est lourd pour plus de praticité :
- Diminution de la biodiversité,
- Importante érosion des sols
- Endettement pour de lourds investissements
- Baisse de la rentabilité économique du fait d’importants coûts de production.