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Consommer local : Aujourd'hui un luxe demain une nécessité

Dossier
Publié le 16/09/2011
Consommer local : Aujourd'hui un luxe demain une nécessité
Sortir du réseau de consommation «traditionnel»se révèle aujourd'hui un véritable parcours du combattant. En effet, jusqu'à maintenant le consommateur qui se demandait comment consommer localement, ne pouvait compter que sur lui même pour chercher et parfois trouver des producteurs locaux.
Comme certains doivent s'en douter, prendre sa propre voiture pour aller chercher trois kilogrammes de légumes ici,un kilogramme de viande là et enfin quelques fruits encore ailleurs est un modèle de consommation qui existe mais qui n'est évidemment pas viable.

Cela constitue d'énormes contraintes en terme d'organisation et en terme d'énergie.

N'en déplaise à certains, les hypermarchés sont tout ce qu'il y a de plus pratique. En un seul endroit, vous trouvez tout ce dont vous avez besoin. Revers de la médaille, les prix ne sont pas forcement les plus bas malgré le «racket» pratiqué auprès de la profession agricole. Vous avez sûrement été déjà abasourdi en constatant que votre salade coûtait 1,50€ dans votre supermarché alors que l'on vous annonce qu'elle a été acheté au producteur 0,09€.
Vous avez bien lu: 9 centimes...

9 petits centimes qui se transforme en 150 gros centimes grâce la magie de la grande distribution. C'est bien le tour de magie pour lequel jamais personne n'arrivera à en percer le secret, si ce n'est le magicien lui même (y comprendre les chaînes de distributions).

Et cela n'est qu'un exemple parmi tant d'autre.

Le pire: c'est que nous, consommateurs, nous n'avons pas vraiment les moyens de faire autrement, et sans jamais rien y comprendre, continuons d'acheter. Et c'est bien cette ergonomie proposée que nous payons:
  • produits au même endroit (qui aura engendré du transport)
  • conditionnement
  • mise en rayon
  • veille sanitaire
Mais la question que vous vous posez encore...

Malgré cela, la différence de prix entre le producteur et la grande distribution se justifie t-elle ?

Nous nous accorderons tous à dire que non. Et cela peut-être à tord étant donné l'opacité des chiffres fournis par les chaînes de distribution. Toutefois, bien que nous possédions tous un avis relativement négatif à propos de ces enseignes, elles sont devenues incontournables parce qu'elles sont présentes partout et sans aucune alternative. Enfin, pour l'instant...

La consommation locale, est une alternative au circuit traditionnel, mais elle ne fait, évidemment, pas encore le poids face aux mastodontes que sont ces grands groupes de distribution. En effet, nous vivons dans la genèse des modes de consommations alternatifs. Et comme toute naissance, il y a des réussites, des échecs .... certains arrivent à marcher, d'autres tombent...et ne se relèvent jamais.

C'est pourquoi, Illico fera de son mieux pour pousser la consommation locale vers un succès.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué

Tel pourrait être le slogan de la consommation alimentaire française. Dans notre beau pays, nous avons la chance de posséder une agriculture capable de nous apporter tout ce dont nous avons besoin pour manger équilibré et diversifié et cela dans un rayon d'action limité. Mais cet atout n'est pas ou peu exploité. En effet, une des philosophie de ces dernières décennies a été de dire que pour produire toujours moins cher, il fallait faire des économies d'échelles.

Cela est donc passé par une mise en commun des structures afin de traiter un maximum de la production au même endroit. Mais il est évident qu'à cette époque,les problèmes liés à une quelconque crise énergétique ou environnemental étaient bien loin. Parce que l'un des grands problèmes d'un système de regroupement (tel que abattoir, centrale d'achat comme le très célèbre marché de Rungis) est qu'il dépend à 100% du transport.

Le transport dépend lui aussi d'une matière qui a su s'immiscer au plus profond de notre mode de vie : le pétrole.

A ce propos, il est infiniment difficile de masquer le problème qui attend notre génération et celles futures tellement il est annoncer et inévitable: la pénurie du pétrole.

Mais demain, sans pétrole, comment ce système survivra-il?

C'est pourquoi, certains réfléchissent et mettent en place des moyens capables d’apporter au consommateur la même ergonomie de consommation qu'actuellement tout en maintenant la dépendance au pétrole la plus faible possible.

Repartir sur des bases saines

En y réfléchissant, il est vrai que tous ce dont on a besoin pour vivre se situe dans un rayon assez restreint (mise à part dans les très grandes villes qui s'étendent sur de vastes surfaces, même si cela reste un problème complètement solvable).
Une partie du prix de chaque aliment que vous consommez est directement dépendant du pétrole :
  • Transport
  • Transformation
  • Emballage
Pour ces trois postes, nous retrouvons une trace de ce que certains appellent « or noir ». Mais celui qui nous intéresse au plus haut degrés est le transport. En effet,quand une tomate ou une pêche vient d'Espagne, le carburant donc le pétrole utilisé n'est évidement pas justifié.

Un comble au vue de la situation dramatique dans laquelle se sont retrouvé une partie des producteurs de fruits et légumes cet été.
Comprenez-vous que des produits de proximité puissent être détruits alors que ceux qui ont parcourus plusieurs centaines de kilomètre se retrouvent en vente?

Un scénario dont la viabilité réside uniquement dans une donnée : le faible prix du pétrole. Même si pour le consommateur lambda le prix à la pompe peut paraître exorbitant, ce prix permet encore et toujours de faire venir des produits étrangers à moindre frais. Ainsi une partie importante du prix de ces fruits ou légumes correspond au pétrole utilisé pour le transport : un paradoxe pour notre société qui se veut de plus en plus respectueuse de l'environnement.

Une des idées de la consommation locale est donc de se dire :

Au lieu de contribuer à l'incessante utilisation du pétrole, pourquoi ne pas participer plutôt à l'organisation de la consommation locale?

Participation qui peut passer par l'embauche de personnes dédiées à cela. Rien de plus motivant que de s'apercevoir qu'en consommant local nous contribuons à:
  • l'environnement
  • l'emploi local
Ainsi, à un prix équivalent à la situation actuelle, l'achat d'un produit local permettrai de réduire l'impact environnemental tout en contribuant à la création d'emploi, il s'agit donc de redonner une place à l'humain dans ce monde de l'énergie.

Ne serait-il pas formidable de se dire qu'en plus de réduire son impact environnemental, un aliment générerait en plus de l'emploi?

Toutefois, avant d'en arriver là, l'un des point noir de la consommation locale n'a pas encore été abordé … l'organisation.

Une organisation à organiser

Même si quelques associations tentent d'organiser de manière adéquate la consommation locale, elles restent trop souvent limitées par les outils, les compétences ou les moyens existants. De ce fait, il n'existe pas véritablement d'organisation de référence ou d'outils permettant une consommation locale aisée. En effet, il se révèle très difficile d'obtenir un système adéquat qui puisse pallier aux problèmes évoqués en début de ce dossier, c'est-à-dire d'aller soi-même dans les exploitations afin de trouver ces bons produits tant convoités.

Il est très délicat de penser qu'un mécanisme extrapolé à toute une population puisse être viable avec les seuls outils présents actuellement.

Un avenir certains pour une philosophie certaine

Ainsi, le jour où une organisation, capable de répondre à l'ensemble de toute les attentes nécessaires afin d'obtenir un résultat convaincant auprès du grand public, verra le jour, la consommation locale pourra prétendre à être l'un des maillons fort de l'économie. C'est pourquoi, dans le contexte actuel où elle se cantonne à quelques groupes de personnes sans réels liens, elle ne pourra progresser. Néanmoins, grâce aux nouvelles technologies et notamment à l'heure de l'internet, l'arrivé de tels systèmes ne devrait plus se faire de trop attendre.

De plus, avec les problèmes d’énergie contre lesquels nous seront, incessamment sous peu, confrontés, tel que nous vous l'avons exposé dans ce dossier, un avenir de choix s'ouvrira naturellement vers cette alternative qui n'attend plus que vous.

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